« François-Vincent Raspail (1794-1878) candidat à la première élection présidentielle au suffrage universel » et « Arcueil et les inculpés à la suite de l’insurrection ouvrière de juin 1848 et du coup d’État de décembre 1851 »

Daumier : Jeanne Deroin au centre de l'Emeute
L’élection présidentielle de mai 2022 m’a conduite à m’intéresser à la première élection en France d’un président de la République au suffrage universel (masculin), celle du 10 décembre 1848. Cette élection faisait suite à la chute de Louis-Philippe, à l’instauration de la Seconde République et à l’insurrection parisienne des 23, 24 et 25 juin 1848. Elle vit l’élection de Louis-Napoléon Bonaparte contre le général Cavaignac, massacreur des insurgés de juin. À cette élection présidentielle fut « candidat impossible » notre futur compatriote, le républicain et médecin des pauvres François-Vincent Raspail. N’étant pas autorisé à se représenter à la présidence de la République (mandat limité à 4 ans sans possibilité de renouvellement), Louis-Napoléon Bonaparte fit un coup d’État. Et il y eut de nouveau une insurrection, plus importante en Province qu’à Paris et ses banlieues. Comme je l’avais fait pour les Communards, j’ai cherché s’il y avait eu des Arcueillais impliqués dans l’insurrection parisienne de juin 1848 et celle qui suivit le coup d’État du 2 décembre 1851. J’ai ainsi découvert les noms de 43 Arcueillais inculpés : 27 en 1848 et 16 en 1851 dont 5 qui furent transportés (déportés) en Algérie. Dans mon premier texte « François-Vincent Raspail, candidat à la première élection présidentielle au suffrage universel », sont publiés quelques-uns de ses écrits politiques dont une adresse à ses concitoyens en vue de l’élection du 10 décembre 1848. Dans le second texte « Arcueil et les inculpés à la suite de  l’insurrection ouvrière de juin 1848 et du coup d’État de décembre 1851 », sont publiés des témoignages de « transportés en Algérie ». Des femmes ayant fait irruption dans l’espace public en 1848 et ayant subi la répression, je présente les hommages de Victor Hugo à deux d’entre elles : Pauline Roland née le 6 juin 1805, qui avait essayé de voter en 1848, morte le 16 décembre 1852 lors de son retour de transportation en Algérie et Louise Julien née le 17 juin 1815, morte en exil à Jersey le 23 juillet 1853. Je présente Jeanne Deroin née le 31 décembre 1805 qui, réclamant l’égalité civile et politique, posa sa candidature aux élections législatives de 1849 en dépit des réactions hostiles. Après le coup d’État du 2 décembre 1851, elle s’exila à Londres où elle mourut le 2 avril 1894. Je vous souhaite une bonne lecture de ces deux dossiers. Profitez-en pour lire ou relire ce que j’ai publié sur « Arcueil et la Commune de Paris ».