Arcueil et la Commune de Paris

Depuis que je fais de la généalogie, mon espoir est de trouver parmi mes ascendants des communards, pourquoi pas déportés en Nouvelle-Calédonie, d’autant qu’un arrière grand-oncle de mon mari, Amand Édouard Thauront (1846 - 1895), a séjourné dans les années 1870-1880 en Nouvelle-Calédonie et en a rapporté un casse-tête kanak. Mais...
le seul membre de la famille élargie que j’ai pu trouver fut un proche de Thiers, le député de centre droit et homme d’État Jules Dufaure (1798-1881). Imaginez ma déconvenue ! Aussi, ma recherche, généalogique et historique entreprise dans le cadre de la commémoration du 150e anniversaire de la Commune de Paris en 2021, comble un manque, d’autant qu’aucune monographie ne permet de connaître le nombre exact et les noms des Arcueillais ralliés à la Commune. Et, d’après L.L Veyssière, c’est la répression qui suivit la défaite des Fédérés qui aura laissé le plus de mauvais souvenirs dans notre localité. Nombreux auraient été ceux arrêtés à Arcueil après la victoire versaillaise et dont on n’eut plus de nouvelles. Les seuls connus étaient Paul Poënsin, qui sera conseiller municipal et a donné son nom à l’ancienne place des écoles et MM. Cretté, Tessier et Martial qui hissèrent le drapeau rouge sur la mairie le 28 mars 1871. Je présente ici les Arcueillais (nés ou habitants à Arcueil en 1871) qui furent victimes de cette répression, ceux dont on n’eut plus de nouvelles avec quelques grandes figures de la Commune qu’ils côtoyèrent. Ils sont cinquante-deux auxquels il faut ajouter Paul Poënsin et le maçon creusois Martin Martial qui n’étaient pas arcueillais en 1871. Parmi les communards arcueillais qui furent victimes de la répression versaillaise, trois méritent une mention particulière : le garde national Jean Marie Grandjean, décédé à 31 ans, à l’hôpital militaire de Versailles le 23 mai 1871 avant son jugement, le jardinier Achille Lambert, décédé à 47 ans, le 19 août 1879 sur le navire « le Picardie » qui le ramenait de l’île des Pins où il avait été déporté et enfin, le tourneur sur bois Louis Alexandre Delaselle, mort à 32 ans, le 22 novembre 1873 à Paris, cinq mois après la fin de son emprisonnement. Lambert et Delaselle étaient mariés.

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